Le dome Michelangelo est un logiciel qui doit permettre la connexion des équipements différents de plusieurs pays pour travailler en coordination à l'échelle du continent.
( AFP / MARCO BERTORELLO )
Alors que l'Europe cherche à se doter d'un système de défense pour faire face à la menace des drones et missiles russes, le groupe de défense italien Leonardo a présenté jeudi 27 novembre un système logiciel "ouvert" qui doit connecter les différents radars, missiles et systèmes de commandement européens.
À l'image du "dôme de fer" israélien, le "dôme Michelangelo" serait capable de "détecter, suivre et neutraliser les menaces, même en cas d'attaques massives" , a indiqué Leonardo dans un communiqué après une présentation à Rome. Michelangelo sera opérationnel dès "fin 2027", a déclaré le directeur général de Leonardo, Roberto Cingolani, à l'agence AGI .
Michelangelo "est conçu pour être ouvert, c'est-à-dire compatible avec les actifs et les plateformes défensives d'autres pays et conformément aux normes de l'OTAN", précise Leonardo.
Drones, missiles, attaques sous-marines et terrestres...
Il pourrait ainsi s'intégrer au projet de "bouclier du ciel européen" (ESSI) auquel se sont joints une vingtaine de pays depuis son lancement par l'Allemagne en 2022, face au risque posé par la Russie. Celui-ci entend notamment s'appuyer sur des systèmes antiaériens américains , au grand dam de Paris et Rome, qui ne l'ont pas rejoint et promeuvent le système franco-italien SAMP-T.
Michelangelo concerne tous les domaines d'opération : "Aérien et balistique, y compris les missiles hypersoniques et les essaims de drones, les attaques de surface et sous-marines, ainsi que les forces hostiles terrestres", selon Leonardo. Il connecte des capteurs terrestres, navals, aériens et spatiaux, des plateformes de cyberdéfense, des systèmes de commandement, de contrôle, et d'intelligence artificielle.
En septembre, la Commission européenne avait évoqué l'idée d'un "mur antidrones" européen pour faire face à la menace russe, et alors que les incursions aériennes se multipliaient dans le ciel européen. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait plaidé en faveur d'une "capacité européenne développée, déployée et entretenue conjointement, réactive en temps réel" .
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